Le plus gros couac du début de mandat de la maire EELV, Léonore Moncond'huy, la polémique née de la déclaration sur l'aérien et les "rêves d'enfants", suscite des réactions massives sur les réseaux sociaux. L'application Twitter sur son téléphone portable vibrera plus de 22.000 fois. [SERIE 3/3]
L'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfants
La petite phrase de la maire de Poitiers, Léonore Moncond'huy, tirée des échanges du conseil municipal du 29 mars 2021 où une baisse de subventions aux deux aéroclubs de la ville était votée, allume la mèche d'une polémique d'une ampleur sans précédent pour la jeune municipalité Europe Écologie les Verts pictave et tire l'équipe en place du rythme tranquille dans lequel elle s'était installée. Les projecteurs braqués sur la jeune édile à son élection en pleine vague verte, avec portrait dans Le Monde, Paris Match, Le Temps en Suisse, la une du Nouvel Observateur, des invitations dans les matinales des radios nationales, notamment, semblaient alors lointaines et l'intérêt suscité, retombé. La baisse de subventions ne venant pas menacer la survie des deux structures, la déclaration de la maire aurait pu rester anecdotique. La polémique qu'elle suscite vient rappeler que la vague verte reste, au contraire, scrutée de près par ses détracteurs en France.
Quatre jours après ce conseil municipal où est voté un "rééquilibrage" des subventions aux associations sportives de la ville, en faveur de celles plus durement touchées par des mois d'inactivité due à la crise sanitaire, toute une partie de la classe politique française, notamment gouvernementale, s'offusque de cette déclaration, très vite qualifiée d'"élucubrations autoritaires et moribondes", selon les termes utilisés dans un tweet par Jean-Baptiste Djebbari. Le ministre délégué aux Transports en appelle à Antoine de Saint-Exupéry. "Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité", lance-t-il en citant l'auteur du Petit Prince.
« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité » - Saint-Exupéry, pilote, écrivain et humaniste. Loin de ces élucubrations autoritaires et moribondes. https://t.co/ep5wFsJmOn
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) April 2, 2021
Au pic de la polémique, le nom de la maire de Poitiers sera, selon son entourage, "taguée plus de 22.000 fois" sur les réseaux sociaux, suscitant autant d'alertes sur son téléphone portable, dont les applications sont configurées pour signaler chaque occurrence de son nom ou reprise de ses propos.
La jeune équipe municipale ne parait pas se laisser déstabiliser par l'ampleur que prend la polémique. En plein week-end, la maire choisit elle aussi les réseaux sociaux pour réagir et publie une vidéo dans laquelle elle précise sa position et appelle à "un débat de fond". Léonore Moncond'huy explique : "Il s'agit de dire aujourd'hui que l'argent public ne doit plus financer, encourager les activités fondées sur la consommation de ressources épuisables et les sports motorisés en font partie" (voir la vidéo complète ci-dessous).
[Thread] Un échange en Conseil Municipal de #Poitiers suscite la polémique ?
— Léonore Moncond'huy (@L_Moncondhuy) April 3, 2021
Mon thread explicatif, pour un débat de fond. pic.twitter.com/21483QDqwL
L'entourage de la maire note que la polémique, aussi vive fut-elle, est "partie aussi rapidement qu'elle est arrivée" et ne serait finalement que "l'épiphénomène d'un week-end". Dans les jours qui suivent, Charles Reverchon-Billot et Aloïs Gaborit, respectivement 10ème adjoint à la maire et conseiller municipal délégué, décryptent le phénomène sur les réseaux sociaux. Dans leur analyse intitulée "Itinéraire d'une polémique" (à lire ici), ils retiennent que "cette polémique a été initiée et montée en épingle par trois communautés principales : les passionnés des aéro-clubs, les proches de LREM (membres du gouvernement, députés ou militants), des membres de l’extrême droite et/ou de la droite".
La déclaration de la maire était quand même forte. J'espère que ce n'était qu'une maladresse.
Depuis qu'il a retrouvé le chemin du conseil municipal en septembre 2020 (après avoir un temps envisagé de démissionner), l'ancien maire de Poitiers, Alain Claeys, observe la tempête de loin. Il s'est donné pour règle de "ne (...) pas donner de leçon". Aussi, pointe-il du doigt qu'il est "resté très poli" au moment de la controverse.
Quelques mois après, il juge que "la déclaration de la maire était quand même très forte". Puis ajoute : "J'espère que ce n'était qu'une maladresse. Quand on est élu, député, maire, président de la République, on est élu sur des convictions, mais une fois élu, on est élu pour tous. (...) Notre vocation en tant qu'élu est de rassembler."
"Et puis, vous verrez, une fois Thomas Pesquet revenu de la station spatiale internationale, tout le monde aura à nouveau des rêves d'aviateur!", poursuit-il, un brin de malice dans la voix. "Mais encore une fois", reprend-il posément, "pas de leçon. J'ai moi-même appris en devenant maire."
Un an après, les ratés de Poitiers Collectif sortent du lot.
Pour l'opposition municipale, cette polémique a pourtant marqué négativement les esprits. Un an après leur élection, "leurs ratés sortent du lot", note Anthony Brottier (liste « Ma priorité c’est vous ! » (LREM)) qui évoque, entre autres, cette polémique née de la petite phrase sur les "rêves d'enfants". "C'est ce qui les caractérise, c'est regrettable pour notre ville."
"Le problème", commente-il, "c'est la manière avec laquelle Poitiers Collectif s'y est pris : un mail et pas d'échange avec les associations!"
Un "coup pour décrédibiliser la gauche"
Léonore Moncond'huy a pris des coups, mais ça lui donne une stature, un rôle d'envergure nationale.
La polémique autour de la baisse de la subvention aux aéroclubs, "c'est une exploitation politique de La République en Marche, dédiée à décrédibiliser la gauche", lance Yves Jamain, membre du bureau départemental du PCF dans la Vienne et impliqué dans la démarche de Poitiers Collectif. "La droite a une stratégie. On l'a vue à Strasbourg, à Grenoble... Les paroles de la maire, pour moi, c'est une maladresse d'élue sous pression. Sur le fond, on est d'accord."
"Il y a eu des attaques très fortes à droite", reprend Pascal Canaud, de l'autre liste écologiste, Osons 2020, qui va plus loin : "Ça permet à Léonore Moncond'huy d'apparaître comme quelqu'un qui a un rôle d'envergure nationale. Elle a pris des coups, mais ça lui donne une stature", analyse-t-il en relativisant l'impact de la polémique sur l'image de la ville.
Un début de mandat consensuel
[#ConseilMunicipal] L’ensemble des élu.e.s de la Ville de #Poitiers ont choisi Madame @L_Moncondhuy maire de Poitiers, avec 36 voix sur 42 exprimées.
— Poitiers (@poitiersfr) July 3, 2020
Le Conseil municipal a également élu les 15 adjointes et adjoints.
? Consultez la liste : https://t.co/YdZYl1DsXH pic.twitter.com/7a1vTJToqn
Pourtant, neuf mois plus tôt, le mandat débutait par une décision à même de susciter le consensus : la baisse d'un tiers de la rémunération mensuelle de la maire, ramenée à 3.500€ net. La décision est collective, à l'image de celles appelées à suivre. De cette annonce lors du premier conseil municipal, le 20 juillet 2020 (qui fait suite au conseil d'installation du 03 juillet), la dimension symbolique est destinée à marquer les esprits.
"Ce qui comptait, c'était de réduire de un à cinq l'écart entre l'indemnité la plus basse, celle de conseiller municipal délégué et l'indemnité la plus haute, celle de maire", explique Léonore Moncond'huy. "Ce n'est pas tant mon indemnité qui comptait que celle de tout le monde." L'intention ? "Que chacun, en charge d'une partie du projet, du programme, ait une indemnité correcte."
La maire voulait envoyer un message de "sobriété", appréciable "dans le contexte actuel" de crise dû à la pandémie de coronavirus.
Lors du conseil municipal du 20 juillet, les élu.e.s de la ville de #Poitiers ont voté pour une baisse de 30% de l’indemnité de @L_Moncondhuy, Maire de Poitiers. Le ratio entre l’indemnité la plus basse et la plus haute est donc désormais de un à cinq. pic.twitter.com/JJMpepj6Kr
— Poitiers collectif (@P_Collectif) July 20, 2020
Lors de ce conseil municipal du 20 juillet, les questions de budget sont à l'ordre du jour.
Le budget Vacances pour tous est un marqueur fort de la politique éducative et sociale du mandat.
"Dans le premier budget, on a fait le choix de ne rien supprimer mais on a eu la chance de trouver une petite marge de manoeuvre par rapport aux premiers mois de l'année", commente la maire. Avec son équipe, elle annonce "le plus important" à ses yeux, ce jour-là : l'ajout d'un "budget vacances pour tous" d'un montant de 200.000€. "Il était très important pour nous de donner ça comme marqueur fort de la politique éducative et sociale du mandat", détaille-t-elle. "Ça aura plus d'ampleur dans les années futures."
Également votés ce soir-là, l'exonération des droits de place (terrasses des cafés et restaurants) ou encore le diagnostic énergétique des bâtiments municipaux. L'opposition choisit de ne pas voter ce budget. L'ancienne majorité socialiste, représentée par François Blanchard, ancien adjoint d'Alain Claeys, invoque des dépenses non prévues dont les 100.000€ budgétés pour la formation des nouveaux élus. De son côté, l'opposition La République en Marche estime que le budget, préparé par l'ancienne équipe (et amendé par la nouvelle), ne présente "ni nouvelles pratiques politiques, ni virement écologique", ce qui lui fait dire qu'elle ne votera pas "un énième budget d'Alain Claeys".
Des délégations nouvelles aux noms détonants émergent, telle celle à la "ville accueillante", à "l'innovation démocratique", à "la bienveillance animale" ou au "numérique responsable".
#Poitiers @L_Moncondhuy vote devant les caméras et photographes pic.twitter.com/EhaWPM9YRG
— NR Poitiers (@nrpoitiers) July 3, 2020
A l'automne, une ministre chahutée
Fin octobre 2020, la ville de Poitiers accueille la dixième édition des rencontres nationales du réseau jeunes des centres sociaux. 120 adolescents de 14 à 23 ans, venus de toute la France, sont présents pendant cinq jours à Poitiers et débattent sur le thème de la laïcité. La thématique, choisie à la fin de l’édition précédente il y a un an, se retrouve au cœur d’une actualité dramatique, quelques jours seulement après l’assassinat le 16 octobre 2020 de Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie décapité par un islamiste, près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines.
Le 22 octobre, la secrétaire d'Etat à la jeunesse, Sarah El Haïry, est présente, en tant qu'invitée. Les échanges, filmés, en partie, par France 3 Poitou-Charentes (voir lien ci-dessous), confinent très rapidement au dialogue de sourds. Les adolescents évoquent les discriminations liées à leur origine ou à leur religion dont ils se disent les victimes, dans la rue ou à l'école.
"Je trouve hypocrite de parler de laïcité alors qu'il y a plein de discriminations dans toutes les écoles", clame ainsi une adolescente. Une autre ajoute : "Malgré les lois qui sont imposées dans cette République, il reste tout de même de fortes inégalités, il faut qu'elles soient réellement corrigées et c'est vraiment grave." Un autre adolescent poursuit : "Par exemple, des professeurs qui portent des croix, c'est visible, on ne leur dit rien, alors que quand c'est quelqu'un qui porte un voile, on lui interdit de le mettre."
Les adolescents rassemblés à Poitiers demandent à la secrétaire d'Etat des cours sur les religions ou encore la possibilité de porter des signes religieux à partir du lycée.
Sephora est venue de Nantes : "La loi devrait évoluer par rapport à nous. Elle a été faite il y a plus d’un siècle… On est en 2020, il faut évoluer", estime-t-elle.
Sarah El Haïry, elle, martèle au contraire l’importance de la laïcité à l’école et tente de rassembler les jeunes en entonnant la Marseillaise. L’hymne est peu repris. L'incident marque les esprits. La secrétaire d'État ordonne une inspection.
Je ne peux pas entendre de la bouche d'un élu de la République que la loi est islamophobe.
Un rapport est remis à Mme El Haïry. Dans un article de mars 2020, nos confrères du JDD en détaillent le contenu dont "des atteintes à la laïcité". Le rapport, que le JDD a pu consulter, indique, selon nos confrères, que "les principes laïques ont été largement critiqués et perçus par les jeunes comme une entrave à vivre sa religion, sans que les associations encadrantes fassent la nécessaire déconstruction pour corriger cette fausse perception qui peut résulter d'une propagande mal intentionnée."
Entre temps, la polémique a rebondi sur l'équipe municipale lorsque Kentin Plinguet, élu communiste, adjoint à la jeunesse, à l'insertion et à la vie étudiante, rapporte, lors de ces rencontres, au moment de la restitution de son atelier, que, à propos du port des signes religieux, "la loi de 2004 a des fondements islamophobes". Sarah El Haïry est interloquée : "Je ne peux pas entendre de la bouche d'un élu de la République que la loi est islamophobe." L'opposition municipale réagit elle aussi vivement.
Nouveau spectacle désolant de la majorité de @L_Moncondhuy à #poitiers . Défiance à l’égard de la marseillaise, stigmatisation des lois de la République, instrumentalisation de la jeunesse. Drôle de conception de l’unité nationale une semaine après l’attentat de #Conflans ! https://t.co/0SuoxmrkEl
— Pierre Étienne Rouet (@PE_Rouet) October 23, 2020
A son tour, la maire prend la parole à travers une longue publication sur Facebook. Elle rappelle que, lors de ces rencontres, "les organisateurs ont souhaité que les jeunes parlent en petits groupes, aux élus, puis que ces élus restituent en plénière ce qu’ils avaient entendu, gage de leur « écoute »."
Dans une volonté de remettre la phrase de Kentin Plinguet dans son contexte, elle précise : "Les élus, ne parlant donc pas pour eux-mêmes mais pour les jeunes, ont ainsi témoigné de ressentis souvent teintés de pertes de repères républicains, d’incompréhension de la loi sur les signes religieux à l’école, et d’alerte sur la fragilité sociale de la jeunesse ; le sentiment d’un manque d’écoute de la parole des jeunes a entraîné une restitution chaotique. A la fin, la Secrétaire d’Etat a souhaité faire chanter la Marseillaise au parterre de présents. « Pas un élu ne s’est levé », nous dit-on… ni l’élu de Poitiers, ni la députée En Marche présente, ni aucune des personnes présentes, en effet, probablement car le contexte ne s’y prêtait pas."
François Blanchard se dit "inquiet" du "positionnement idéologique" que traduisent, selon lui, les mots de l'élu communiste. "Quand on a demandé à la maire de clarifier sa position après les déclarations de l'élu, elle n'a pas su! Je crois que sa volonté de composer n'est pas forcément la bonne. C'est pour cela que ça a pris de l'ampleur, elle n'a pas su prendre position", juge-t-il rétrospectivement. "Il faut clarifier, pas pour mettre en difficulté, mais bien pour clarifier car sinon, on s'éloigne d'une République universelle."
La polémique se termine par une mise au point de Kentin Plinguet sur les ondes de nos confrères de France Bleu Poitou. L'élu, pour qui "la laïcité est claire et précise", explique que si c'était à refaire, il n'aurait "peut-être pas rapporté la phrase avec ces termes-là, ça c'est sûr, j'aurais rapporté qu'il y avait eu une question sur la loi et que la loi pour nous, dans ce groupe-là, devait être contre toute discrimination et inclusive le plus possible".
Plus de taxes à Grand Poitiers
A côté, la polémique née de l'augmentation de 300% de la part communautaire sur la taxe sur le foncier bâti, votée par les élus Poitiers Collectif à Grand Poitiers, passerait presque pour anecdotique (1). Pourtant, elle cristallise de nombreuses crispations sur le terrain.
C'est toujours plus facile quand on se considère dans une forme d'opposition politique de dire : 'Moi, j'aurais été là, je n'aurais pas augmenté les impôts'. Mais qu'auriez-vous donc fait ?
"Je ne pense pas que l'on puisse se permettre 8 millions d'euros d'impôts en plus", réagit froidement François Blanchard. "Certes, on a laissé un bon état financier, mais eux, choisissent de le dégrader. Il faut aussi penser aux générations futures qui elles aussi voudront financer leurs propres projets." L'élu issu de la précédente majorité enfonce le clou : ce budget communautaire "a été adopté par 55% des maires. Avant, c'était à l'unanimité moins une voix. C'est un revirement."
A Saint-Sauvant, le maire Christophe Chappet s'est opposé lui aussi à cette augmentation. S'il estime ne pas être opposé, sur le principe, à une hausse d'impôts, il note que "nous, quand on l'a fait, on a expliqué aux gens pourquoi on le faisait, ce qu'on allait faire de leur argent. Là, rien, il allait y avoir beaucoup d'investissements pour Poitiers et nous, on allait bénéficier de rien ?"
A la tête de la communauté d'agglomération, Florence Jardin relativise : "Il y a tout de même eu une forte majorité pour le budget; il y a eu 20-25 contre et des abstentions. J'ai écouté ce que des gens ont dit. Ils ont dit : 'Jusqu'à maintenant, on n'a rien vu, donc moi j'attends de voir.' Alors, il y a des gens qui n'ont pas eu envie d'assumer, en toute connaissance de cause, cette augmentation. Ce n'est pas non plus facile de tenir le discours, d'expliquer, etc. Certains ont estimé qu'il n'y avait pas assez pour leur secteur. (...) Et puis il y a de la démagogie. C'est toujours plus facile quand on se considère dans une forme d'opposition politique de dire que 'moi, j'aurais été là, je n'aurais pas augmenté les impôts'. Mais qu'auriez-vous donc fait ?"
La communauté d'agglomération, née en 2017 de la fusion de 40 communes et de 5 intercommunalités différentes, est confrontée à une situation financière jugée "fragile" par le rapporteur du budget, Claude Eidelstein, comme l'indiquent nos confrères de La Nouvelle République, le 13 mars dernier.
"Au-delà de l'augmentation de 300%, les reproches des maires venaient de la difficulté à créer de la transversalité", précise Anthony Brottier. "Je sais que Florence Jardin veut y travailler."
"Je tire des leçons de ce que j'ai entendu", ajoute Florence Jardin. "Je pense qu'il y a des réponses apportées dans le pacte de gouvernance, dans la feuille de route, dans la déconcentration qu'on est en train de mettre en place!"
(1) : A l'échelle de la ville de Poitiers, les élus font en revanche le choix de ne pas augmenter les taux de fiscalité directe et d'avoir recours à l'emprunt, l'épargne et les financements extérieurs.